Stéphanie Antoine : « Enchaîner actualité chaude, interviews et spéciales était nouveau pour moi »
Depuis le mois d’octobre 2016, vous présentez le 20h-22h de France 24. Quel bilan tirez vous de cette expérience ?
Cette tranche d’informations est avant tout un changement de rythme : enchaîner actualité chaude, interviews et spéciales était nouveau pour moi et m’a immédiatement stimulée. J’ai pu également élargir le spectre de mes sujets à la politique internationale, aux enjeux électoraux, à la problématique des conflits au Moyen Orient et en Afrique. L’info, c’est aussi un travail d’équipe que j’apprécie beaucoup : travailler avec les « bookeurs » pour trouver les meilleurs invités possibles, avec les chefs d’édition, les rédacteurs en chefs et les assistants d’édition. Cette tranche permet justement d’évoquer les dernières questions d’actualité mais aussi de faire des analyses et de la pédagogie avec des chroniqueurs et des invités. Ce qui me paraît important. Après avoir approfondi les sujets d’économie en chroniques, interviews et débats pendant toutes ces années à France 24, j’avais envie de tenter autre chose. Comme l’a dit Marie Curie : « Dans la vie, rien n’est à craindre, tout est à comprendre ». Un excellent résumé du journalisme. L’année fut particulièrement enrichissante.
Que retenez vous de cette session au 20-22 de France 24, très riche en actualités politique de l’élection de Trump à celle de Macron ?
L’élection américaine fut un moment fort avec l’arrivée inattendue de Donald Trump au pouvoir. J’ai pu sillonner la Virginie quelques jours avant le scrutin et me suis rendue compte de l’indécision d’une partie de la population. La veille du scrutin, des démocrates me disaient ne savoir toujours pas pour qui voter. Le rejet à l’égard d’Hillary Clinton montrait le ras le bol à l’égard des élites et la colère des américains en proie aux accélérations de la technologie et de la mondialisation. Après avoir vécu aux Etats-Unis pendant les années Bill Clinton, les années de prospérité, j’ai été frappée par ce fossé entre une Amérique sans horizon, un pays où le « rêve américain » n’existe plus comme l’affirme le prix Nobel de l’économie Joseph Stiglitz et une poignée d’américains beaucoup plus riches qu’auparavant.
A la rentrée, poursuivez-vous sur le même créneau ?
Je continue sur ma lancée en espérant faire encore mieux !
Quel est votre programme pour l’été ?
Je pars en vacances en Grèce au mois d’août : le vent des Cyclades, les couchers du soleil sur la mer et quelques romans me permettent de me déconnecter…
Merci et bonnes vacances Stéphanie !
par Damien D.