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Tatiana Mossot est journaliste de télévision. Elle travaille depuis juillet 2015 à Washington aux États-Unis pour VOA (Voice of America) où elle présente « Washington forum ».
D’Orange à Dakar
De père français et de mère camerounaise Tatiana Mossot a grandi à Orange avant de rejoindre Lyon à 17 ans. Le journalisme c’est pour elle une vocation « Depuis l’âge de 5-6 ans je disais toujours à mes parents que je voulais être journaliste, correspondante de guerre ! A l’époque c’est un mot qui avait l’air sympa. » raconte Tatiana. Au collège et au lycée, elle fait de la radio, plus tard elle réalise un stage chez Nostalgie à Paris. Logiquement, elle suit des études de journalisme, à l’ISCPA, une école de journalisme lyonnaise, d’où elle sort diplômée en 2005. Dans la foulée, elle part réaliser son mémoire sur la liberté de la presse en Côte d’Ivoire. Elle noue alors des contacts là-bas et en octobre 2005, elle décroche un contrat pour travailler chez VOA (Voice of America) à Abidjan. Elle passe alors un an et demi en Côte d’Ivoire et couvre plusieurs élections dont celle d’Ellen Johnson Sirleaf [ndlr : présidente du Libéria depuis 2006]. Elle est ensuite recrutée par CF2I, embryon de France 24. Elle devient ainsi en 2006, la correspondante de la chaîne d’informations internationale à Dakar au Sénégal.
L’expérience du terrain
Depuis 2006, en l’absence du réseau actuel de correspondants de France 24,Tatiana va sillonner l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique Centrale au gré des conflits et des élections. « J’ai couvert le conflit au Tchad, les crises sociales en Guinée Conakry, les coups d’état en Mauritanie. J’ai bossé sur des sujets liés au terrorisme : Boko haram au Nigeria en mai 2009. J’ai aussi travaillé à l’est de la RDC pour des reportages sur les femmes mutilées… J’ai couvert entre sept et dix élections majeures depuis 2005 sur le continent africain » déclare Tatiana. L’élection présidentielle de Côte d’Ivoire en 2010, quand a elle, a bien failli lui être « fatale » : « J’ai d’abord été planquée pendant cinq jours à l’ambassade de France avant d’être exfiltrée pour des raisons sécuritaires après l’annonce des résultats. J’ai mis un an et demi avant d’y retourner. » En 2012, elle couvre l’élection présidentielle au Sénégal. Et en janvier 2013, elle intervient au Mali pour Euronews et France 24. Si Tatiana est habituée aux théâtres d’interventions plutôt difficiles, elle traite aussi bien d’autres sujets « L’avantage avec France 24 c’est qu’on peut faire de tout : économie, politique, culture… J’essaie d’être polyvalente au maximum. (rires) »
Le métier de correspondant en Afrique : beaucoup de travail et un bon réseau
Tatiana est JRI [ndlr : journaliste reporter d’images] et correspondante freelance. En ce sens, elle se débrouille avec ses propres moyens. Elle n’a pas l’appui logistique, ni le confort dont peu bénéficier un correspondant détaché par une rédaction. C’est seule qu’elle assure la plupart du temps ses reportages, sauf lorsque la situation s’avère trop périlleuse « Je suis JRI et je fais tout toute seule. C’est parfois une mauvaise habitude car au bout de sept années sur le terrain parfois on se sent bien seul. Mais dans le cadre de certains sujets, comme celui des violences faites aux femmes, le fait d’être seule, sans collègue masculin, est préférable, question de pudeur. » Pour Tatiana, il ne faut pas avoir peur d’abattre énormément de travail pour gagner sa vie. L’Afrique étant un terrain assez difficile, il faut avoir un carnet d’adresses solide. « Lorsque j’interviens dans l’école de journalisme où j’ai fait mes études, la première chose que je dis à ceux qui veulent venir en Afrique, est qu’il ne faut pas avoir froid aux yeux parce que vous allez travailler vraiment, vraiment beaucoup. » explique Tatiana.
Élections mouvementées, conflits… l’Afrique ce n’est pas que ça et Tatiana s’emploie à le montrer. Engagée par l’Unicef en 2014 pour réaliser une série de reportages, Tatiana saisit cette opportunité pour parler de l’Afrique sur des sujets de sociétés…
Le 16 décembre 2014, Tatiana Mossot s’est vue remettre à New York le prix Ricardo Ortega qui récompense son travail en Centrafrique, et notamment son reportage « Centrafrique, le convoi de l’espoir» diffusé en février 2014 sur France 24.
En mai 2015, elle quitte France 24 pour VOA (Voice of America) à Washington. Depuis septembre 2015, elle y présente régulièrement « Washington Forum ».
Propos recueillis par Damien D. et Nathalie L., le 14 février 2013, mis à jour le 3 mai 2016.
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