Céline Pitelet, journaliste et présentatrice de « Week-end direct » sur BFMTV vient de lancer sa série de podcasts intitulés « Fais Moi Signe » ou l’histoire de rencontres qui ont changé des vies. Entretien.
Céline, vous venez de lancer « Fais Moi Signe », une série de podcasts qui raconte de belles rencontres. Quelle est la genèse de ce projet ?
Le projet a germé dans mon esprit l’été dernier, dans un train à destination d’Avignon. Je venais de lire sur Twitter une histoire incroyable qu’a vécue ma collègue journaliste Adeline François. Tout part d’une vieille malle qu’elle achète dans une brocante d’Eure-et-Loir. En l’ouvrant, elle découvre des vêtements d’un autre temps et des journaux américains vieux de 50 ans. A la Une : les premiers pas de l’homme sur la Lune ! Adeline réussit à identifier le propriétaire de cette malle qui a traversé l’Atlantique il y a des années. Elle découvre qu’il est toujours de ce monde et qu’il a vécu à Paris, à 200 mètres de chez elle. J’ai alors imaginé ce qu’aurait pu être leur rencontre, au coin de la rue, s’ils s’étaient croisés dans ce quartier.
Cette lecture m’a inspirée, tout comme les rencontres qui ont marqué ma vie. J’ai commencé à chercher, autour de moi, des histoires aussi belles, des histoires de rencontres inattendues et hors du commun.
« Ce sont ces aventures, que l’on ne vit qu’une fois dans une vie, que je raconte dans mon podcast »
La thématique est positive, on en a bien besoin en cette période de crise sanitaire. Le confinement a-t-il influencé le lancement du projet ?
J’ai commencé les interviews et les enregistrements au mois de novembre. Le temps d’écrire et de réaliser le montage, je prévoyais de sortir le 1er épisode au mois d’avril. Cela a donc coïncidé avec cette période de confinement qui nous rappelle ô combien notre lien aux autres est important.
A travers ce podcast, j’espère offrir un moment d’évasion aux auditeurs. Le 2ème épisode, qui sera disponible à partir du vendredi 29 mai sur les plateformes d’écoute, nous offrira un voyage dans le passé, aux côtés de Pablo Picasso et des plus grands artistes d’après-guerre. Une histoire extraordinaire, à la « Midnight in Paris ». Et puis en filigrane, j’explore la façon dont la rencontre avec l’autre nous fait découvrir des pans de notre propre personnalité, et comment elle nous fait évoluer.
« Cette période inédite et historique restera comme l’un des moments les plus marquants de ma vie de journaliste. »
Vous qui êtes au 1er plan de l’actualité covid-19 sur BFMTV, « Fais Moi Signe » est-il une respiration nécessaire ?
Cette période inédite et historique restera comme l’un des moments les plus marquants de ma vie de journaliste. BFM TV est une fenêtre sur l’extérieur. Ma responsabilité, à l’antenne, est de donner à voir et à entendre ce monde extérieur dont les personnes confinées sont coupées, mais aussi de donner les clés pour comprendre la situation, son évolution et les enjeux à venir. C’est crucial en cette période.
Avec mon podcast « Fais Moi Signe », je ne suis pas du tout sur le même terrain. Il n’est pas question d’actualité ou d’information. Il est question de rencontres, de tranches de vie, de confidences, d’émotions. L’écouter, c’est partir ailleurs, comme quand on lit un bouquin, que l’on regarde une pièce de théâtre ou un film. Dans la création de ce podcast, j’ai mis ma fibre journalistique à contribution, mais aussi ma fibre artistique.
Pourquoi avoir choisi le podcast comme format de diffusion ?
C’est passionnant d’embarquer des gens dans un univers, juste grâce à des mots et des sons, de créer une ambiance, de susciter des émotions. Avec ce podcast, je retrouve mon premier amour : la radio. Mais avec quelque chose en plus ! Parce que le podcast, qui est un format récent, offre un formidable espace de liberté et de créativité.
« Fais Moi Signe » parle de rencontres… Comment voyez-vous les histoires de rencontres après le confinement avec les masques et la distanciation sociale ? Un peu compliqué non ?
La distanciation, la limitation des rassemblements, les restrictions de déplacements vont, de fait, limiter le champ des possibles en termes de rencontres. Mais heureusement, la situation n’est pas figée. Et puis une belle rencontre peut survenir en bas de chez soi.
Quant au masque, qui cache la moitié du visage, il va modifier notre manière d’entrer en contact avec les autres. Il va rajouter une part de mystère. Les yeux et le regard vont prendre encore plus d’importance. Et notre attention va se porter sur des détails que l’on ne percevait pas avant : un geste, une intonation, un rire.
Aujourd’hui, en arrêtant de faire la bise et de serrer des mains, en appliquant la distanciation d’au moins 1 mètre, on évolue dans une bulle invisible, dont les frontières ne sont franchies que par les intimes. Mais cela n’empêchera pas les rencontres, qui font le sel de la vie ! Les codes vont simplement changer et s’adapter à cette nouvelle donne, pour faire naître de nouvelles histoires extraordinaires.
Découvrez prochainement les portraits de Brigitte, le 29 mai, et Catherine, le 26 juin. Et retrouvez Céline Pitelet sur BFMTV du vendredi au dimanche de 22h à 00h.
Merci Céline !
par Damien D.